Richard Déziré revient de Naples et plus précisément du Napoli, vice-champion d’Italie. Dans le cadre de sa formation au Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football (BEPF), le coach du MANS FC a passé la semaine avec l’équipe d’un Carlo Ancelotti « hyper-accessible ». Il a observé la Roma, prochain adversaire du Napoli, il a pu se déplacer à Paris pour la C1 et il a donc échangé avec « the mister » ainsi que différentes composantes du club azzurro. Forcément intéressant pour LE MANS FC et lui, qui d'ailleurs, ne vous inquiétez pas, sera sur le banc demain à Changé, en Mayenne, pour notre sixième tour de Coupe de France.

Richard, à quelle étape de ta formation au Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football correspondait cette semaine au sein du Napoli ?
J’avais déjà fait six semaines de formation, en alternant entre Clairefontaine et des clubs français de L1 ou L2. Là c’était dans le cadre de notre semaine à l’étranger, que l’on adapte en fonction de notre bon vouloir. Sept de ma promotion l’avaient déjà fait. On était trois à être en stage cette semaine. Nous, au MANS FC, on avait décalé par rapport au sixième tour de la Coupe de France. J’avais eu l’accord de Naples il y a trois mois. Après c’était de l’organisation, savoir comment ça pouvait se goupiller pour que je ne rate aucun de nos matches. Ç’a aussi été difficile parce qu’il y avait des trêves internationales. Le but était d’être à Naples quand il y avait des séances d’entraînement… Le hasard a voulu qu’il n’y ait pas de match à domicile, mais ça m’a permis de partir samedi et d’aller voir la Roma contre SPAL. Sachant que Naples jouera la Roma dimanche, ça m’a permis d’avoir une bonne vision de la Roma en vrai et de pouvoir échanger sur la journée d’hier et d’aujourd’hui sur la préparation de ce match. J’étais dimanche et lundi à Naples pour la préparation du match du PSG avec eux et mardi au Parc des Princes sur la dernière séance d’entraînement, la conférence de presse, puis le match auquel j’ai assisté mercredi.

Ce match de Ligue des champions à Paris a été l’événement marquant de ta semaine ?
C’était pour eux l’évaluation du travail préparatoire qui avait été fait, qu’ils font depuis le début de la saison. C’était un match où ils étaient attendus. C’était un temps fort, forcément. Ils m’ont fait assister à la préparation, donc j’ai pu voir au plus près la manière dont ils ont voulu élaborer leur stratégie, la manière dont ils ont eu envie d’aller jouer à Paris. C’était hyper-enrichissant. J’ai reçu un accueil extraordinaire ! C’est un gros club, avec des super joueurs, des jeunes avec un super état d’esprit… Je suis assez surpris de la simplicité avec laquelle ils évoluent. Je devais avoir 20 minutes formalisées lundi midi avec Carlo Ancelotti, j’en ai passé 48 en tête à tête avec lui durant lesquelles il a sorti le tableau noir, un stylo et on a échangé sur le versant tactique. J’en ai repassé 25 hier et je l’ai revu encore aujourd’hui… Il est ouvert, hyper-accessible. C’est « the mister ». C’est le top !

Comment as-tu vécu la rencontre au Parc en étant du côté du Napoli ?
Je n’ai pas accédé à tout, parce qu’ils jouaient une équipe française et qu’ils étaient dans une logique de se dire que les joueurs ne sauraient le onze de départ qu’à deux heures du coup d’envoi. Mais c’était un match de haut niveau. Paris ne s’est jamais fait bouger comme il s’est fait bouger mercredi en Ligue des champions (2-2)…

« J'avais un rapport quotidien de ce qui se passait au Mans »

Comment parvient-on à intégrer un tel club pendant une semaine ?
Je suis passé par un copain de la formation qui m’a mis en relation avec Ancelotti. J’ai eu un « oui » tout de suite. Ç’a mis un peu de temps à se mettre en place, j’étais un peu inquiet, je leur ai demandé la semaine dernière si j’arrivais quand même bien dimanche. Ils m’ont répondu de ne pas m’inquiéter et derrière c’était parti.

Tu n’en as pas oublié LE MANS FC et ton équipe pour autant…
J’ai eu les infos. Mais je n’étais pas inquiet, je sais que ça bosse bien. J’avais un rapport quotidien de ce qui se passait. J’échange beaucoup avec le staff technique. J’avais énormément confiance en le travail qui était fait, que ce soit pour les gardiens avec Thomas Fedrigo, pour la préparation physique avec Tanguy Charmel, pour les séances avec Yohan Feurprier. Alain Ravera complétait et jetait un oeil… C’était aussi le moment pour Yohan de s’affranchir un peu. Le staff médical a également bien travaillé. C’est une bonne manière pour eux tous de prendre un peu plus confiance et pour moi de déléguer afin d’assurer une progression continue au niveau du club.

Que ramènes-tu du Napoli en tant qu’entraîneur du MANS FC ?
Je vois beaucoup d’aspects. Je suis estomaqué du professionnalisme des joueurs, de l’intensité, de la première à la dernière minute, de chaque séance d’entraînement. Il y a énormément de rythme sur toutes les séances, sans exception. Les joueurs sont hyper-investis, rigoureux. Et puis pouvoir échanger avec Ancelotti était assez intéressant…